WINTZENHEIM . LOGELBACH

Dessin de Tomi Ungerer en hommage à Joseph Joos (1878-1965)


Tomi Ungerer

Dessin réalisé par Tomi Ungerer à l'occasion de l'inauguration de la place Joseph Joos
le 30 septembre 2001 à Wintzenheim (Haut-Rhin)...

Joseph Joos

... et publié dans la plaquette réalisée en 2001 par
l'Association Wintzenheim-Échange et la Ville de Wintzenheim.
Textes par la Société d'Histoire de Wintzenheim


Wintzenheim Joseph Joos a vu le jour le 13 novembre 1878 à Wintzenheim (Haut-Rhin), dans cette maison en saillie 41 rue Clemenceau, démolie en 1951.

Joseph Joos né à Wintzenheim

C’est grâce à Joseph Joos, né à Wintzenheim le 13 novembre 1878, que l’on a célébré 30 ans d’amitié avec Möhnesee* en 2018. Après une brillante scolarité et ne pouvant continuer ses études du fait de la pauvreté de sa famille, il apprend le métier de menuisier à Mulhouse. Il quitte ensuite l’Alsace en 1903 pour s’installer en Allemagne, à Mönchengladbach. Son goût pour l’action catholique et ouvrière l’amène rapidement au comité de rédaction de la « Westdeutsche Arbeiter-Zeitung ». Il se marie en 1908 avec Barbara, militante comme lui, notamment pour le droit de vote des femmes. Ils ont eu sept enfants.

La révolution industrielle de la fin du XIXème siècle entraîne en Allemagne et en Europe des problèmes sociaux. Ces problèmes ont alors favorisé l’apparition de mouvements ouvriers de lutte des classes. Quelques rares hommes d’église, dont l’évêque de Mayence, encouragent l’émergence d’unions chrétiennes et sociales. Après la Première Guerre Mondiale, Joseph Joos est élu à l’assemblée nationale de Weimar. Il reste député au Reichstag jusqu’en 1933. A partir de 1927, il travaille activement à fédérer les associations ouvrières de plusieurs Länder. Il crée à Cologne le mouvement international des travailleurs catholiques, « Katholische Arbeiter-Bewegung ». Il en devient président en 1928 et rêve de fédérer la classe ouvrière catholique de toute l’Europe et susciter ainsi un espace de fraternité.

A partir de 1933, Joseph Joos, s’oppose au régime nazi. Il est alors déchu de la nationalité allemande en 1938. Il reprend la nationalité française, est arrêté en 1940 et interné au camp de concentration de Dachau jusqu’en 1945. Libéré à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il n’a de cesse de se mettre au service de la réconciliation franco-allemande. Il décède le 11 mars 1965 à Saint Gall, en Suisse, où il a élu domicile pour ses vieux jours.

Pourquoi Möhnesee ?

Joseph Joos a créé à Körbecke, chef-lieu de communes associées du Möhnesee*, une fondation qui porte son nom, Joseph-Joos-Haus der KAB (Katholische Arbeiter-Bewegung), sorte d’Université Populaire dont le leitmotiv est de renforcer l’amitié franco-allemande par des échanges culturels, sportifs, et perpétuer la paix sur le continent européen. En 1978, Möhnesee émet le souhait de sceller un pacte d’amitié avec une commune européenne. Le prélat Winter, alors directeur de la Fondation Joseph Joos, se met donc en recherche des origines de ce dernier. Dès lors, Joseph Joos incarne le lien évident entre les deux communes. Après de longues années, le Pacte d’Amitié est signé en 1987 à Möhnesee, puis en 1988 à Wintzenheim.

Source : Site de la commune de Wintzenheim

*Möhnesee est une commune d'Allemagne, dans l'arrondissement de Soest, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.


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